La filière apicole en France vit en ce moment une période très difficile, à l’issue de laquelle beaucoup d’apiculteurs pourraient arrêter leur activité, alors que le miel est un produit de qualité, recherché par les consommateurs, d’autant plus lorsque ce miel est produit en France. Le réseau de développement apicole (ADA France et les ADA) vous sollicite pour les soutenir dans cette période où leur action est cruciale pour le maintien de l’apiculture professionnelle en France, alors que la situation financière des apiculteurs ne leur permet pas d’assurer l’autofinancement nécessaire à leurs structures de développement.
Soutenir ADA France, c’est soutenir le développement de l’apiculture française.
- Pour des produits de la ruche français de qualité.
- Pour la valorisation du métier d’apiculteur professionnel.
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- Et pour contribuer à notre action au national et avec les ADA locales auprès des apiculteurs et apicultrices : voir la rubrique qui sommes-nous
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Un peu d'historique
Très longtemps, l’apiculture a été principalement une activité économique secondaire, beaucoup de familles rurales ayant quelques ruches pour compléter l’économie familiale. Même si il y a toujours eu des apiculteurs « exclusifs », les apiculteurs « professionnels » étaient rares. Depuis la seconde moitié du 20ème siècle, l’apiculture s’est professionnalisée, et aujourd’hui, même si encore 91% des apiculteurs ont moins de 50 ruches, les apiculteurs détenant plus de 50 ruches produisent 75% du miel en France.
Cette particularité de la filière apicole explique en partie pourquoi l’apiculture ne fait pas partie des productions prises en charge classiquement par les chambres d’agriculture.
Les années 1980 : le début de l’apiculture « technique », puis la naissance des ADA
Dans les années 1980, plusieurs facteurs ont contribué à rendre la production de miel plus difficile, plus technique : l’arrivée de Varroa sur le territoire métropolitain (1983 ?), et l’apparition des premiers insecticides néonicotinoïdes.
Les apiculteurs professionnels, dont les revenus dépendant de l’apiculture, se sont alors structurés en associations régionales, de manière à organiser un appui technique, la constitution de références, la formation, le conseil, … en deux mots : LE DEVELOPPEMENT. C’est ainsi qu’ont vu le jour les ADA, associations régionales de développement de l’apiculture, dans les années 1995-2000. En 2013, la création d’ADA France, trois ans après la création de l’Institut technique de l’abeille et de la pollinisation (ITSAP), est venue apporter la touche finale à une organisation nationale du développement apicole.
La mission d’ADA France est de fédérer et animer les ADA régionales et le GPGR (groupement national des producteurs de gelée royale) dans leurs actions de formation, d’appui technique, de conseil,… sur les thématiques liées à l’installation des futurs apiculteurs professionnels, à la santé des abeilles, au travail de renouvellement des colonies que les apiculteurs doivent faire pour contrebalancer les pertes subies en hiver ou pendant la saison,…
Les problèmes de santé des colonies, nouveaux à l’échelle de l’histoire de l’apiculture, font l’objet de recherches en France et dans d’autres pays, mais restent encore non élucidés pour la plupart. L’apiculteur doit donc à la fois se tenir informé des résultats des recherches en cours, et travailler sur son exploitation pour maintenir un nombre de colonies en état de produire. Cela nécessite de l’investissement en temps et/ou en argent, et des compétences techniques ou organisationnelles que tous les apiculteurs n’ont pas. Les ADA sont là pour les accompagner dans ce défi essentiel à la survie de leurs exploitations, et par là-même pour le maintien des 68% de colonies françaises détenues par des apiculteurs de plus de 50 ruches.
Les années 2010 : grosses difficultés de production
Dans ce contexte difficile pour la santé des colonies d’abeilles, depuis trois ans, les accidents climatiques se succèdent tout au long des saisons apicoles : périodes de sècheresse, précipitations trop abondantes, mettant fin aux floraisons, vents violents ou persistant, asséchant les fleurs, … autant d’évènements qui ont limité les rendements en miel et gelée royale, mais qui ont aussi entravé le bon déroulement de la fécondation des reines, ce qui se répercute d’année en année sur la qualité et le niveau de peuplement des colonies, et donc in fine sur les rendements… L’année 2015 a été relativement bonne, mais 2016 fut une année catastrophique, et nombre d’exploitations sont dans une situation de fragilité extrême.
Les ADA fragilisées dans un contexte où leur utilité est criante
Pour surmonter ces difficultés, tout du moins la part qui peut être améliorée par la technique, les apiculteurs ont besoin d’un appui technique, collectif ou individuel, dont c’est le rôle des ADA de leur apporter. Les ADA ont l’expertise et l’ancrage territorial permettant d’apporter ce soutien, et c’est ce que les apiculteurs attendent. Or justement dans cette période difficile, les apiculteurs n’ont pas les moyens de fournir à leurs structures d’appui l’autofinancement qui reste indispensable en complément des financements publics dont elles bénéficient. Les mauvaises saisons s’enchaînent, la situation économique des exploitations est très difficile, certains arrêtent… Un cercle vicieux est en route dans la filière apicole, qu’il est absolument nécessaire d’enrayer.
ADA France et les ADA, associations loi 1901, administrées par des apiculteurs professionnels, fonctionnement avec beaucoup de fonds publics, les adhésions des apiculteurs, et quelques partenariats avec des entreprises de la filière apicole. La situation est telle actuellement, que sans un soutien d’urgence, les ADA et ADA France vont devoir réduire leur activité, au détriment des apiculteurs les plus fragiles.
Les ADA et ADA France mènent également des actions en faveur de la ressource mellifère auprès des acteurs gestionnaires de territoires, des actions de sensibilisation des agriculteurs au sujet de l’impact des pratiques phytosanitaires sur la santé des colonies d’abeilles, des partenariats avec des agriculteurs demandeurs de services de pollinisation (arboriculteurs, agriculteurs producteurs de semences…), autant d’actions qui, au-delà de l’intérêt des apiculteurs, servent toute la société.