Les métiers de l'apiculteur
Apiculteur, un métier d'élevage
Apiculteur, éleveur d'abeilles
L’élevage des abeilles consiste à leur fournir un abri, des soins et un environnement propice qui leur permet de s’alimenter et de se reproduire. En outre, l’apiculteur doit régulièrement surveiller ses ruches afin de s’assurer de la bonne santé des colonies et de favoriser la production de miel. Cette tâche n’est pas simple car l’apiculteur doit faire face à de nombreux facteurs qui peuvent menacer les abeilles et/ou la production (maladies, variations climatiques, pesticides…).
Éleveur de reines
La colonie d’abeilles assure naturellement son propre renouvellement de population en élevant elle-même une nouvelle reine. Pour diverses raisons, un apiculteur peut être amené à maîtriser lui-même l’élevage des reines. Cette pratique permet de :
Le greffage consiste à prélever dans un cadre de couvain ouvert d’ouvrières une larve de moins de trois jours. L’opération se pratique à l’aide d’un outil nommé « picking » en raclant la paroi du fond de la cellule et en prélevant la larve sur son lit de gelée, pour la déposer dans une cupule (petit réceptacle ayant la forme d’une ébauche de cellule royale). Insérées dans des ruches éleveuses, ces larves seront élevées comme de futures reines par les ouvrières. Une fois nées, elles pourront être fécondées puis introduites dans leur ruche définitive.
Producteur d'essaims
L’essaimage est un processus de division de colonie en plusieurs populations. C’est un bon moyen d’agrandir et renouveler son cheptel. Il existe plusieurs méthodes d’essaimage artificiel et celui-ci implique des procédés précis. Cette activité peut être pratiquée par l’apiculteur pour la vente et peut ainsi générer un revenu supplémentaire.
En France, certains apiculteurs sont spécialisés dans la vente d’essaims. Toutefois, la France n’est pas autosuffisante en élevage d’abeille, tandis que le cheptel français subit environ 30 % de pertes chaque années.
La transhumance
La plupart des apiculteurs professionnels pratiquent la transhumance de leurs ruches plusieurs fois au cours de l’année, sur des distances plus ou moins longues. L’apiculteur déplace ses ruches d’un lieu à un autre, pour suivre la disponibilité de la ressource alimentaire. Cela permet de faire bénéficier les abeilles des floraisons successives et de la diversité des espèces mellifères, sauvages ou cultivées. Grâce à cette méthode, les apiculteurs transhumants peuvent diversifier leurs récoltes et obtenir plusieurs variétés de miels mono ou polyfloraux. Dans certaines régions la transhumance est aussi une nécessité pour fuir les zones trop sèches sources de disette.
Pour réaliser le transport des ruches, les apiculteurs ont besoin de véhicules et d’équipements spécifiques.
La récolte de miel
Selon les régions et les années, il peut y avoir une ou plusieurs récoltes de miel. Pour récolter le miel, l’apiculteur professionnel prélève les cadres des ruches situés dans la hausse (partie supérieur amovible de la ruche). Il existe différentes méthodes de récolte. Du rucher, les cadres sont ensuite amenés dans la miellerie.
Il faut ensuite extraire le miel stocké par les abeilles dans les alvéoles des ruches. Cette extraction se fait par centrifugation. La centrifugation se fait idéalement par des températures au-dessus de 25°C, permettant au miel de rester fluide, donc plus facile à manipuler, plus facile à filtrer, plus facile à sortir de l’extracteur.
Le travail d’extraction se déroule ainsi :
- l’apiculteur retire l’opercule de cire qui protège le miel. La cire récupérée sera fondue et gaufrée afin de fabriquer de nouveaux cadres pour la saison d’après ;
- les cadres sont ensuite placés dans un extracteur qui sous l’effet de la force centrifuge, vide les alvéoles de leur contenu. Le miel est ensuite filtré afin d’éliminer toutes les impuretés et les restes de cire ;
- le miel est transféré dans une cuve de décantation afin d’éliminer les bulles d’air et éventuellement les particules de cire encore présentes ;
le miel peut alors être conditionné pour la vente au détail ou en gros.
La commercialisation du miel
La commercialisation est une des facettes du métier d’apiculteur. Afin de rentabiliser sa production, il peut être amené à vendre du miel en pot, en vrac, d’autres produits de la ruche, des produits dérivés à base de miel… Avant toute chose, l’apiculteur doit respecter un certain nombre de conditions réglementaires pour pouvoir vendre ses produits : étiquetage, traçabilité, hygiène, qualité du miel…
Les méthodes de promotion et de vente des produits sont diverses et varient en fonction de ce que l’apiculteur recherche et de ses possibilités. Il peut participer à des marchés, foires ou salons, travailler avec des commerçants de proximité, vendre à la ferme, vendre à des grandes surfaces,…
L'apiculture et la pollinisation
L’abeille mellifère est reconnue comme étant l’un des auxiliaires majeur et irremplaçable de la pollinisation, indispensable au maintien de la biodiversité végétale ainsi qu’à l’équilibre des écosystèmes écologiques et agronomiques.
Au-delà de ce rôle naturel et important de l’abeille, l’apiculteur peut être amené à mettre à disposition ses ruches d’autres producteurs de la filière végétale (fruits, légumes, oléagineux…).
Dans une certaine mesure, la pollinisation peut être une activité complémentaire à la production de miel pour celui qui s’installe. C’est en effet une opportunité de développer son cheptel pour celui qui s’installe. Les floraisons sont précoces, la récolte de pollen stimule les colonies. C’est aussi un moyen d’avoir des rentrées d’argent stables car fixées par contrat, indépendantes de la production de miel et souvent précoces, donc un apport en trésorerie tôt en saison (voir le calendrier apicole).
Le calendrier apicole
Le travail d’apiculteur est fonction du rythme saisonnier des floraisons
TOUT AU LONG DE L’ANNÉE
- Mise en pot du miel
- Transformation
- Commercialisation